La pointe de Chaborgne sonne comme un nom étrangement secret. C'est effectivement un sommet d'accès peu évident en été, au dessus mais en retrait du versant peu fréquenté dominant le glacier de Tré-la-Tête. En hiver, le couloir Nord pourrait devenir classique malgré des pentes assez raides : il donne accès élégamment au sommet, par une belle régularité, au départ d'un secteur sauvage du massif du Mont-Blanc : la combe d'Armancette.
Accès et itinéraire : Les Contamines-Montjoie. Le dénivelé assez important (environ 1500 m) pourra en rebuter certains, c'est pourtant une montée assez directe et rapide. D'abord tranquillement depuis la Frasse (ou le Cugnon mais assez raide et moins agréable) par le chemin qui conduit au lac d'Armancette, puis en restant rive droite (à gauche en montant) de la combe d'Armancette jusque vers 1700 m, pour traverser progressivement sur l'autre rive, et atteindre de grands espaces non boisés (traces d'avalanches au printemps). Un rognon central se contourne à droite par un passage plus raide vers 2050 m, et on atteint le pied du couloir. La partie finale est invisible, mais on peut observer si l'enneigement est suffisant pour les 2 passages plus étroits.
Au col (environ 2700 m), on découvre les pentes finales de la pointe de Chaborgne à droite. Celles-ci sont très tôt ensoleillées comparé au couloir.
Conditions / période : fin février à début avril. Plus tard le chemin du bas est déneigé, mais l'enneigement risque encore d'être très bon dès la sortie du bois. Plus tôt l'enneigement peut-être faible dans le couloir, assez pierreux.
Difficulté : 4.1. Exposition E2. Le couloir lui même est long, 400 m. La pente est régulière autour de 40°, le couloir est assez large sauf 2 passages (l'étroiture supérieure est contournable par la gauche en montant, suivant l'enneigement, mais c'est plus raide).
Voir des photos du couloir de Chaborgne
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