Superbes sessions ces 2 jours, et plus de 60 cm de neige fraîche en altitude! Avec des groupes venant des extrémités de l'Europe géographique.
23 février : 2 espagnols et 4 norvégiens formaient donc ce groupe sympathique qui a pu profiter de cette neige fraîche épaisse inattendue. En effet ce n'est qu'au cœur du massif du Mont-Blanc, en altitude, que la neige est tombée en quantité, comparé aux massifs préalpins des Alpes du Nord.
Au départ, les casques et les skis très larges de mes lascars me laissaient entrevoir qu'il n'étaient pas là uniquement pour le paysage. Après la descente de l'arête, les premiers virages m'ont confirmé que les espagnols possédaient eux aussi un très bon niveau, ce qui m'a fait choisir l'itinéraire assez direct et quelque peu moins tracé du Moyen Envers.
Après les premières pentes, j'optais pour un itinéraire vierge en plein coeur du glacier de la Vallée Blanche. Après quelques méandres pour passer des séracs peu menaçants, mais où il fallait imaginer son chemin en l'absence de traces, de vastes espaces de neige vierge s'offraient à nous.
Tout le monde a été impressionné de la solitude, des grands espaces et de la qualité de la neige.
Après le repas au refuge du Requin, nous avons basculé dans les pentes très raides derrière le refuge. Un couloir impressionnant s'insinue ici entre les moraines, jusqu'au plat du glacier du Tacul. Chute interdite, même si la neige fraîche peut encore pardonner une faute avec les bons réflexes, les pentes avoisinent 40°.
Ce fut ensuite la traditionnelle ballade de santé sur la mer de Glace, sans oublier de s'émerveiller des somptueux paysages.
25 février : rebelote avec les norvégiens, plus "crazy" que jamais. Une nouvelle chute de neige le 24 a effacé les traces, mais le vent souffle. J'ai opté pour des skis larges mais je souhaite garder des fixations de randonnée pour pouvoir remonter en cas de problème : mes skis ont tout de même l'air de cure-dents comparés aux leurs ! Nous faisons une première descente express du Rognon, premières traces. Les crevasses sont très bien dissimulées par la neige fraîche ventée, prudence...
Et dix de der l'après-midi, avec le Grand Envers : la plus fameuse des variantes de la Vallée Blanche nous réserve de belles surprises, avec une neige juste légèrement ventée et encore peu de traces. Les premiers passages sont très raides (45°) et impressionnent quand même mes nordiques. Nous finissons même dans un couloir que je ne connaissais pas, très raide et étroit au cœur des moraines du Requin. Au final les jambes ont bien chauffé sur ces 2 descentes, les lascars sont ravis !
