Françoise Gendarme, présidente du syndicat des guides de 2007 à 2009Françoise Gendarme, présidente du Syndicat National des Guides (sngm) depuis 2007, a été remplacée de manière abrupte lors de l'Assemblée Générale de Chambéry le 28 novembre 2009, par Denis Crabières, alors vice-président.

C'est chaque année un vote du comité directeur nouvellement élu (environ 30 représentants des guides français), qui définit qui seront les membres du bureau directeur du sngm. En général, une certaine continuité dans l'équipe en place est de rigueur, pour permettre d'assurer le bon fonctionnement du syndicat. Un premier vice-président est parfois nommé en vue de remplacer le Président les années suivantes : c'était d'ailleurs le cas de Françoise Gendarme, élue première vice-présidente pendant le mandat du précèdent président, Bruno Pellicier.

Ce qui a marqué ce changement, c'est la nécessité, urgente d'après certains membres du comité directeur, de changer la direction du syndicat des Guides, alors que les rapports avec les partenaires, l'ENSA (école nationale du ski et de l'alpinisme), et avec le ministère, en vue de mener au bout le dossier très important de rénovation du diplôme, sont au beau fixe. La cause, en filigrane, de ce changement, serait le mode de fonctionnement mis en place au syndicat, le manque de communication entre élus et guides. Ne serait-ce pas plutôt une manifestation de sexisme ordinaire ? Difficile à dire, en tout cas le comité a choisi de changer l'équipe en place, car derrière Françoise quatre autres élus impliqués dans divers dossiers ont quitté l'organe exécutif du sngm. Deux parmi eux n'étaient pas "souhaités" par le nouveau président. Toutes ces personnes resteront malgré tout au Comité Directeur pendant un an, et ce n'est qu'en décembre 2010 que Françoise, moi-même et deux autres guides largement impliqués ces dernières années, ont choisi de démissionner, déçus.

Depuis le mois de décembre 2009, Françoise Gendarme a rejoint l'équipe de ses amis de l'association www.alta-via.fr. Au niveau du SNGM, si la communication de surface s'est étoffée, au travers de mails nombreux pour informer du qui et du quoi au sein du bureau directeur, les orientations prises par l'équipe précédente n'ont pas spécialement été remaniées: poursuite et finalisation du nouveau cursus de guide, communications en matière de gestion du risque, représentations auprès des instances. Difficile donc avec le recul de retrouver les raisons de cette éviction brutale, qui n'a d'ailleurs jamais été très bien argumentée.
Reconnaissons qu'il n'est pas facile d'être sur la sellette, même au Comité du Syndicat des Guides où les enjeux sont somme toute relativement modestes, et reconnaissons que l'équipe actuelle doit faire de son mieux. Mais la manière de l'éviction de Françoise et de ses proches laissera à ceux-ci un goût amer. L'impression également que le mode de représentation des guides en Comité est dépassé, mais qu'il sera bien difficile d'y changer quoique ce soit. Les orientations politiques du syndicat et les chantiers mis en œuvre dépendent ainsi essentiellement de quelques personnes volontaires au sein du Bureau Directeur, et non des 30 élus du Comité, ceux-ci ne s'impliquant pour la plupart pas suffisamment pour être capables d'intervenir activement.